Depuis quelques mois, les Français observent un ralentissement de l’inflation. Cela ne signifie pas que les prix n’augmentent plus, mais ils augmentent moins fortement qu’auparavant. Malgré cette amélioration, ne vous attendez pas à retrouver les prix de 2019, comme l’a souligné Michel-Édouard Leclerc, président du groupe Leclerc.
Une Réalité Sans Faux Espoirs
Michel-Édouard Leclerc a tenu des propos sans équivoque lors de son passage dans l’émission Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat. Selon lui, il est important de ne pas se faire de faux espoirs concernant une baisse significative des prix. Alors, à quoi devons-nous nous attendre dans les mois à venir ?
Est-il Possible de Voir une Baisse des Prix ?
Le président de Leclerc n’y va pas par quatre chemins. Il reconnaît que les Français traversent une période difficile depuis quatre ans, avec une inflation record l’année dernière. Pendant que les revenus des grands actionnaires augmentent, le pouvoir d’achat des Français diminue.
« Toute l’inflation des trois dernières années est dans la poche de quelqu’un ou a été investie, et ne reviendra pas sous forme de bonus de 20 % ou 30 % dans les trois mois à venir pour le consommateur », explique-t-il.
Michel-Édouard Leclerc affirme qu’aucune baisse immédiate des prix n’est envisageable, mais il compte mener des efforts lors des prochaines négociations.
Négociations Déterminantes pour les Français
Chaque année, les distributeurs et les fournisseurs négocient les tarifs de vente. Si Michel-Édouard Leclerc parvient à ses fins lors des négociations, il pourrait contenir de nouvelles hausses et même obtenir des réductions.
« Une période de négociations s’ouvre, nous recevons les tarifs des grands fournisseurs. Toutes les demandes de tarifs sont à la hausse. Foi de Leclerc, nous chercherons des baisses », assure-t-il.
L’Impact des Taxes sur les Prix
L’inflation n’est pas le seul facteur influençant les prix. Les taxes, notamment, jouent aussi un rôle. Michel-Édouard Leclerc exprime ses réserves concernant l’augmentation de la taxe soda, récemment votée par le Sénat. « C’est l’État qui est obèse, cette mesure ne servira pas à la santé, mais à boucher les trous. »
Selon lui, cette taxe vise surtout à augmenter les recettes fiscales plutôt qu’à répondre aux enjeux de santé publique. « Je suis pour lutter contre l’obésité, mais ces taxes vont au budget de l’État et ne sont pas affectées. Tout cela, c’est du baratin », ajoute-t-il.
Augmentation des Prix à Prévoir
Cette nouvelle taxe aura un impact sur les prix des boissons chez Leclerc et ailleurs, en fonction de leur teneur en sucre. Actuellement, la taxe est de 3,79 euros, mais passera à 4 euros pour les boissons contenant moins de 5 kg de sucre par hectolitre.
Pour les boissons plus sucrées, la hausse est significative. La taxe sera de 35 euros pour les boissons contenant plus de 8 kg de sucre, contre 17,70 euros actuellement. Cette réforme vise à encourager les industriels à réduire la teneur en sucre de leurs produits, mais Michel-Édouard Leclerc estime que son objectif est essentiellement fiscal.