Et si une grande nouvelle venait améliorer le quotidien de nombreux allocataires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) ? À partir de décembre 2024, une mesure inédite offrira plus de liberté et de souplesse aux bénéficiaires. Découvrez ce qui change et comment cela profite à de nombreux handicapés.
AAH Prolongée pour les Travailleurs
La Loi de finances pour 2024 apporte une nouveauté significative pour les bénéficiaires de l’AAH. Jusqu’à présent, les personnes handicapées avec un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 % perdaient leur allocation dès l’âge de 62 ans, jusqu’à leur retraite. Mais dès le 1er décembre 2024, une réforme annoncée par la Cnaf permettra aux bénéficiaires de continuer à percevoir l’AAH même en poursuivant leur activité professionnelle jusqu’à l’âge légal de la retraite à taux plein, fixé à 67 ans.
Conditions d’Éligibilité et Impact sur les Bénéficiaires
Cette mesure concerne uniquement les allocataires avec un taux d’incapacité de 80 % ou plus, particulièrement ceux nés après le 2 novembre 1962. Si vous êtes dans cette situation, vous pourrez continuer à toucher l’AAH après 62 ans sans avoir à demander votre pension de retraite. Cependant, ceux avec un taux d’incapacité entre 50 et 79 % ne sont pas éligibles. De plus, l’allocataire doit exercer une activité professionnelle à 62 ans, que ce soit en tant que salarié, indépendant, ou dans un établissement adapté comme les ESAT.
Avant cette réforme, les allocataires voyaient leur AAH suspendue dès 62 ans, à moins de prendre leur retraite, ce qui pouvait décourager certains de poursuivre une activité professionnelle. À partir du 1er décembre 2024, ils pourront conserver l’AAH comme complément de revenu jusqu’à 67 ans tout en continuant à travailler. Cette réforme ne concerne pas les personnes sans activité (chômage, invalidité, congé sans solde).
Obligations et Contrôles
La Cnaf précise qu’un allocataire qui cesse son activité entre 62 et 67 ans devra entamer ses démarches de retraite dans un délai de trois mois pour éviter la suspension de l’AAH. De plus, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) procédera à un contrôle trimestriel de l’activité professionnelle de l’allocataire pour s’assurer que seuls ceux qui sont effectivement en activité bénéficient de la mesure.