Une année difficile s’annonce pour le secteur du bâtiment. Ceci est l’une des conséquences directes de la crise immobilière. Il représente pourtant un pilier de l’économie française. Le gouvernement a déployé de grands efforts pour maintenir l’emploi en 2024. Malheureusement, cela a été insuffisant. Les suppressions massives de postes seront inévitables si des mesures de soutien ne sont pas rapidement adoptées.
Une crise qui menace l’emploi dans le bâtiment
1,2 million de salariés et d’intérimaires en équivalent temps plein dit ETP sont dans le bâtiment. Jusque-là, il a pu éviter le licenciement préventif. Ce n’est cependant pas le cas des autres secteurs. Le secteur du bâtiment pourrait supprimer jusqu’à 100 000 emplois en 2025.
Cette situation résulte entre autres de l’absence de mesures structurelles pour relancer l’immobilier. Les taux de crédit élevés et le gel des dispositifs d’aide freinent par ailleurs la construction de logements. Cela va aggraver les tensions sur le marché de l’emploi.
L’emploi lié à la construction de logements va certainement connaître une baisse importante.
Chaque logement non construit équivaut à deux emplois supprimés. En effet, seulement 239 000 mises en chantier sont prévues en 2025. La dernière grosse crise de l’emploi dans le bâtiment date cependant de 1954. Sommes-nous en train de la revivre ?
Des mesures indispensables pour éviter la catastrophe
Le rejet du projet de loi de finances dit PLF 2025 a privé le secteur de mesures clés pour relancer l’emploi. Parmi elles, nous trouvons l’extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire et aux maisons individuelles. En outre, il y a l’exonération temporaire des droits de mutation sur les donations immobilières.
Ces dispositifs auraient entre autres permis de dynamiser la construction et de créer des milliers de postes. Un besoin urgent de soutien à l’investissement est alors essentiel à cet emploi. En outre, la suppression du dispositif Pinel sans transition accentue l’incertitude pour les investisseurs.
Selon Olivier Salleron, prolonger ce programme aurait pu offrir un sursis aux entreprises de bâtiment. Cependant, ce secteur de l’emploi risque de plonger dans une spirale négative face à ce manque de soutien. Cela va inévitablement augmenter les faillites et amplifier les pertes.
L’urgence de protéger l’emploi dans le bâtiment
Préserver les emplois pour sauver l’économie locale est par ailleurs évident. Le bâtiment soutient de nombreuses économies locales avec un rôle crucial dans l’emploi industriel. En effet, chaque entreprise qui ferme entraîne des conséquences pour des familles entières. Les petites et moyennes structures qui sont majoritaires dans le secteur, sont les plus vulnérables.
Agir maintenant pour éviter le pire demain devrait être la devise à adopter. Un nouveau plan d’urgence pour cet emploi est nécessaire. Cela va certainement éviter ces pertes massives. Le gouvernement doit rapidement relancer les discussions sur le PLF 2025 et prendre des mesures concrètes pour soutenir la filière. L’avenir de milliers d’emplois en dépend.