Pour de nombreux retraités, boucler les fins de mois reste un défi. Contrairement aux actifs, ils ne peuvent pas demander d’augmentation de salaire et doivent compter sur des revalorisations ponctuelles des pensions, souvent insuffisantes face à une inflation persistante. Cependant, 2025 apporte une lueur d’espoir avec une série de mesures favorables, notamment une hausse de 2,2 % des pensions de base et des changements majeurs dans l’application de la Contribution Sociale Généralisée (CSG).
La CSG, perçue comme une charge fiscale lourde pour les retraités, va être réformée afin de mieux tenir compte des revenus des ménages modestes et intermédiaires. Cette initiative vise à rendre cette contribution plus équitable, améliorant ainsi le pouvoir d’achat des seniors concernés.
Une transition vers cette réforme
Pour accompagner ce changement, le gouvernement prévoit un dispositif de lissage afin de garantir une transition progressive et éviter les hausses brutales. Par exemple, si le revenu fiscal de référence (RFR) d’un retraité dépasse légèrement le seuil applicable à un taux donné, le taux supérieur ne sera pas immédiatement appliqué. Ce n’est qu’en cas de dépassement sur deux années consécutives que le nouveau taux entrera en vigueur, et ce de manière progressive.
Cependant, certaines situations pourraient poser des défis, comme un passage direct de l’exonération totale au taux réduit. Malgré cela, pour les retraités modestes, cette réforme est une excellente nouvelle, puisqu’elle se traduira par une augmentation nette de leurs pensions.
Les nouveaux seuils pour les retraités
Les taux de CSG pour 2025 seront calculés en fonction du RFR de 2024, avec une progressivité renforcée :
- Exonération totale : RFR inférieur à 12 817 €.
- Taux réduit (3,8 %) : RFR compris entre 12 817 € et 16 755 €.
- Taux standard (6,6 %) : RFR entre 16 756 € et 22 041 €.
- Taux normal (8,3 %) : RFR supérieur à 22 041 €.
Cette progressivité garantit que les prélèvements restent proportionnels aux revenus des retraités, assurant ainsi une meilleure justice sociale.
Un meilleur pouvoir d’achat, mais des défis à relever
L’allègement de la CSG est une excellente nouvelle pour les retraités modestes. Cette mesure leur offre un réel coup de pouce pour améliorer leur pouvoir d’achat. Cependant, elle soulève une question importante. Comment la Sécurité sociale compensera-t-elle ce manque à gagner ?
Ce point crucial devra être traité dans les débats budgétaires des prochaines années. Malgré ces interrogations, cette réforme représente un pas en avant. Elle vise à améliorer les conditions de vie des retraités. Les mesures de 2025 montrent une volonté claire de soutenir les ménages les plus vulnérables tout en s’adaptant aux défis économiques actuels.