Fin du paiement sans contact sur mobile : cette décision choc change tout pour les Français

La Suède dit stop et bouscule toutes les certitudes concernant le paiement sans contact.

La fin du paiement sans contact sur mobile ancré pour de bon dans nos habitudes choque plus d’un. Cela risque de tout bouleverser pour les Français.

Alors que la plupart des pays s’engouffrent tête baissée dans la dématérialisation totale, la Suède qu’on imaginait irréversiblement lancée dans l’ère du tout digital fait machine arrière. Et pas à moitié. C’est un véritable séisme pour ceux qui voyaient le paiement sans contact comme une évidence, une évolution naturelle. Désormais, Stockholm veut ralentir. Ou plutôt, rééquilibrer. Et ce choix, loin d’être anodin, pourrait bien donner des idées à ses voisins européens.

Vers une fin du paiement sans contact pour le pays le plus digitalisé d’Europe ?

La Suède, longtemps perçue comme le paradis du smartphone et du portefeuille virtuel, vient de briser un mythe. Le gouvernement, épaulé par la banque centrale, a lancé un plan pour remettre l’argent liquide au cœur de l’économie. Oui, du cash. Ce qu’on croyait relégué au passé. L’idée, ce n’est pas d’éliminer le digital, mais de redonner une place au tangible. Une sorte de rappel à l’ordre, dicté par une réalité que trop d’États préfèrent ignorer.

Il faut dire qu’en Suède, entre 2015 et 2023, les billets et les pièces avaient presque disparu. Acheter un café, prendre un bus ou faire ses courses se faisait en un seul geste, souvent via une appli mobile. C’était rapide, pratique, presque magique. Mais derrière cette fluidité apparente, des failles ont commencé à émerger. Des coupures de service, des cyberattaques, des personnes âgées ou isolées totalement larguées par la techno, et un sentiment grandissant de dépendance.

Le message des autorités est clair : tout miser sur le numérique, c’est courir un risque. Un bug géant, une panne de réseau, une attaque ciblée, et tout s’effondre. Sans solution de secours, la société s’expose. D’où cette volonté de restaurer un minimum d’infrastructure physique : plus de distributeurs, incitation aux commerçants à reprendre le cash, et la limitation progressive de certains usages du paiement sans contact.

Moins de sans contact, plus de résilience

Le gouvernement ne met pas fin au paiement sans contact, mais il veut freiner son expansion aveugle. Des règles arrivent. Dans certaines enseignes, les montants autorisés en sans contact seront réduits. Les smartphones, surtout, sont dans le viseur : perçus comme moins sûrs que les cartes traditionnelles, ils subissent une défiance grandissante.

Dans le même temps, une campagne publique invite les citoyens à varier leurs moyens de paiement. On n’est plus dans le tout ou rien, mais dans le bon sens. Une logique de diversification, comme on diversifie un portefeuille. Une garantie contre les imprévus.

Et les chiffres donnent raison à cette prudence. En deux ans, les fraudes liées aux paiements mobiles ont explosé. +62 % d’arnaques en Suède entre 2023 et 2025, souvent via des apps pourtant réputées fiables. Les victimes se comptent par dizaines de milliers. Ce n’est pas juste un problème technique, c’est un sujet de société. Qui touche la confiance, la souveraineté, la sécurité.

La fin du paiement sans contact, si elle se confirmait à plus grande échelle, marquerait un tournant. On n’est plus dans l’enthousiasme naïf des débuts. L’heure est à la maturité. Et peut-être qu’un peu de friction, sortir un billet, rendre la monnaie n’est pas une si mauvaise chose.

Les autres pays regardent attentivement. La France, l’Allemagne, même les Pays-Bas s’interrogent. Et pour cause : si même la Suède, le bon élève numérique, remet en cause le modèle, c’est qu’il y a quelque chose à creuser. Alors, vers quoi se dirige-t-on ? Un modèle hybride, où le paiement sans contact coexiste avec le cash, semble être la voie la plus réaliste. L’innovation, oui, mais pas à n’importe quel prix. Et sûrement pas au détriment des plus fragiles.

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À propos de l'auteur, Anna Chevalier

Toujours à la recherche de nouvelles inspirations, Anna se passionne pour les histoires capables d'émouvoir et de marquer les esprits. Appréciée pour sa sensibilité unique et son talent pour transmettre des émotions intenses, elle croit profondément que les récits rapprochent les gens. Lorsqu'elle n'écrit pas, Anna aime explorer des projets caritatifs, capturer des instants précieux en photographie ou exprimer sa créativité à travers la peinture.