Alors qu’on pensait enfin souffler un peu, une hausse de cette taxe inattendue débarque et risque de faire grimacer bien des foyers. Multipliée par quatre, elle va alourdir la facture de millions de Français.
Quand le quotidien devient un exercice d’équilibriste, chaque annonce de changement fiscal peut faire l’effet d’une douche froide. Et cette fois, ce n’est pas une rumeur vague ou une hypothèse lancée en l’air : une hausse de cette taxe va bel et bien venir bousculer les factures d’énergie à partir de cet été. Quatre fois plus salée, cette nouvelle pression fiscale tombe à un moment où les foyers commencent à peine à souffler après l’hiver. Ça pique, forcément. Surtout quand on pensait que la baisse récente du prix de l’électricité allait enfin soulager les portefeuilles. Mais les astres ne s’alignent pas toujours comme on le voudrait.
Une hausse de la taxe sur l’abonnement : le retour d’une mesure oubliée
Ce n’est pas une petite mise à jour en douce. C’est une réforme frontale qui refait surface, plus décidée que jamais. La fameuse TVA sur l’abonnement à l’électricité va grimper en flèche, passant de 5,5 % à 20 %. Oui, vous avez bien lu. Et même si ce changement ne concerne « que » la partie abonnement, l’effet se fera vite sentir sur les factures, surtout pour les petits consommateurs. Cette mesure, un peu mise de côté fin 2024, revient sous les projecteurs dans la loi de Finances 2025. Le gouvernement de Bayrou a décidé de ne plus repousser ce qui avait été esquissé quelques mois plus tôt. À partir du 1er août, l’addition sera plus lourde pour tout le monde, même pour ceux qui consomment peu.
Ce changement ne sort pas de nulle part. Il répond à une directive européenne qui exige une certaine logique : impossible d’appliquer des taux de TVA différents à des éléments jugés indissociables. Autrement dit, si vous utilisez de l’électricité, vous devez forcément être abonné, alors le taux doit être le même partout. Derrière cette logique réglementaire se cache évidemment une autre motivation : gonfler un peu les caisses publiques. L’État doit financer ses priorités, et quoi de plus simple que de le faire en ajustant discrètement les taxes sur des services essentiels ?
Un vrai coup dur pour les consommateurs
Pour tenter d’adoucir le choc, une mesure tampon a été imaginée. Une réduction temporaire de l’accise sur l’électricité et le gaz est mise en place de janvier à juillet 2025. C’est un peu comme mettre un pansement avant même la plaie. L’accise sur l’électricité tombe à 25,09 €/MWh au lieu de 33,7, celle sur le gaz passe à 10,54 €/MWh. Une bouffée d’air, certes, mais temporaire. Passé le 31 juillet, retour à la réalité. Et la hausse de cette taxe risque d’être la première d’une série, car d’autres ajustements sont déjà évoqués en coulisses.
L’impact ne sera pas le même pour tout le monde. Pour les foyers modestes ou les personnes seules, ceux qui consomment peu, cette augmentation va rendre le coût de l’abonnement beaucoup plus visible. Avant, il passait presque inaperçu. Là, il faudra aller à la chasse aux abonnements les plus légers, ceux qui grignotent le moins le budget chaque mois. Comparer les offres, fouiller dans les conditions, chercher la formule la plus discrète côté abonnement : ce sera la stratégie de survie. Parce que même si la consommation reste faible, l’abonnement, lui, ne fait pas de pause.
Une mesure qui redistribue les cartes côté consommation
Pour les gros consommateurs, l’effet sera différent. Ils sentent déjà le poids de l’abonnement, alors une hausse de cette taxe ne change pas fondamentalement la donne… à première vue. Mais en réalité, elle pousse à revoir toute la stratégie énergétique. Il ne s’agit plus seulement de réduire sa consommation, mais de l’optimiser. Scruter le prix du kilowattheure, choisir une offre avec des bonus cachés ou des services annexes intéressants, c’est là que tout se joue. L’abonnement plus cher devient alors un signal : il faut ajuster, investir, peut-être même changer de fournisseur. Parce qu’au bout du compte, les écarts se creusent vite.
Cette modification apparemment technique s’inscrit dans une dynamique plus large. On ne parle pas juste d’une taxe, mais d’une transformation silencieuse de notre rapport à l’énergie. Cette hausse de la taxe sur l’énergie agit un peu comme un révélateur : elle oblige à faire le tri, à être plus malin, plus attentif. C’est peut-être là la seule bonne nouvelle dans l’histoire, elle pousse à ne plus subir. Mais cela demande du temps, de la vigilance… et une bonne dose de patience.
