En ville, le stationnement coûte cher, mais certains automobilistes ont trouvé une astuce surprenante pour se garer gratuitement. En détournant une mesure destinée aux personnes en situation de handicap, ils contournent la loi et évitent de payer.
Depuis 2025, les détenteurs de la Carte européenne de stationnement (CES) ou de la Carte mobilité inclusion stationnement (CMI-S) bénéficient d’une gratuité totale pour se garer. Ce dispositif vise à favoriser leur mobilité. Cependant, des fraudeurs en profitent en sélectionnant le « tarif handi » sur les horodateurs, sans y avoir droit.
les automobilistes: Une faille dans le contrôle
Les systèmes de contrôle automatisés, largement utilisés dans des villes comme Paris, ne vérifient pas la possession de ces cartes. En entrant simplement un code postal ou en choisissant l’option handicapée, certains automobilistes obtiennent un ticket gratuit.
Chaque semaine, 120 000 tickets handicapés sont délivrés par les horodateurs. Pourtant, en Île-de-France, on ne recense que 150 000 titulaires légitimes. La fraude est donc massive et persistante.
Des sanctions peu dissuasives
En théorie, utiliser frauduleusement cette gratuité peut coûter jusqu’à 1 500 euros d’amende. Dans les faits, les fraudeurs reçoivent souvent un forfait post-stationnement (FPS), dont le montant varie entre 25 et 225 euros. Ces sanctions, faibles en comparaison des économies réalisées, encouragent les abus.
les automobilistes : Un impact direct sur les personnes handicapées
Cette pratique pénalise ceux qui dépendent réellement de ces facilités. La ville de Paris tente de renforcer les contrôles et cible les zones où ces fraudes sont fréquentes. Cependant, la modernisation des systèmes reste insuffisante pour enrayer ce phénomène lucratif.
Cette faille, encore exploitée, appelle à une réponse plus stricte pour protéger les droits des personnes handicapées et restaurer l’équité.