Après des années à dénicher des trésors à petits prix, l’enseigne Noz tire sa révérence et ferme définitivement les portes de ses magasins.
Un véritable cauchemar. Vous poussez la porte d’un magasin où vous avez vos petites habitudes, celui où vous aimez flâner, dénicher de bonnes affaires, faire des trouvailles sans casser votre budget. Et là, plus de lumière, plus de promo tape-à-l’œil. Une affiche sur la vitrine : fermeture définitive. Brutal. C’est ce qui est en train de se passer avec la fermeture des magasins NOZ, et pas dans une zone sinistrée ou un coin oublié, non. À Cébazat, en plein cœur du Puy-de-Dôme.
Quand les clients deviennent le problème
Il y a des fermetures qu’on comprend tout de suite : un chiffre d’affaires en chute libre, une zone désertée, une concurrence trop féroce. Mais là, c’est autre chose. Le magasin NOZ de Cébazat marchait bien, les rayons se vidaient vite, le monde était au rendez-vous. Justement. Le monde. C’est lui qui a fini par faire craquer l’équipe. Trop d’agressivité, trop de tension, trop de vi*lence.
On pourrait croire que ce sont des cas isolés. Des clients un peu nerveux, un mot plus haut que l’autre, un jour de pluie. Mais ce dont témoignent les employés de cette enseigne, c’est autre chose. Des menaces au couteau. Des insultes quotidiennes. Ou encore Des altercations dès l’entrée du magasin. Craquage total. L’ancienne adjointe a été visée directement. Vols, saccages, provocations. Un déferlement d’incivilités qui a fini par rendre l’ambiance irrespirable.
Quand aller bosser devient une source d’angoisse, ce n’est plus du commerce, c’est un enfer à huis clos. Le responsable du magasin a tenté de tenir, de gérer, de rassurer. Mais comment protéger son équipe quand les agressions se multiplient ? À un moment, il faut trancher. Et cette fois, ce n’est pas le marché qui a tranché, c’est lui. Rideau. Clap de fin.
Noz, une enseigne à contre-courant de la crise
Ce qui rend cette histoire encore plus absurde, c’est que NOZ fait partie de ces enseignes qui cartonnent. Le genre de boîte qui, pendant que d’autres mettent la clé sous la porte, continue de se développer. 550 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Une croissance insolente, +40 % en un an. En cause ? La conjoncture, bien sûr. L’inflation pousse les consommateurs à chercher des alternatives aux grandes surfaces. Et NOZ, avec ses lots improbables, ses marques à petit prix, ses rayons aussi fous qu’un vide-grenier, colle parfaitement à l’époque.
Les familles y vont pour équiper la maison sans exploser le budget. Les étudiants, pour manger un peu mieux sans faire une croix sur les soins du quotidien. Les chasseurs de bonnes affaires s’y promènent alors comme on va au marché. Il y a toujours un coup à faire. Et c’est bien ça qui faisait de NOZ un incontournable du paysage discount, au même titre que Stokomani, Gifi ou Centrakor.
Alors quand on parle de fermeture des magasins NOZ, ça surprend. Ce n’est pas censé arriver à une boîte en pleine santé. Et pourtant. La réalité ne se résume pas à des courbes et des bilans. Ce magasin de Cébazat en est la preuve. On peut faire du chiffre, remplir les caddies, et perdre tout de même la bataille si l’humain n’y trouve plus sa place.
Une alerte
Ce qui se passe ici dépasse une simple fermeture. C’est un signal. Un rappel que derrière les étiquettes à prix cassés, il y a des gens. Des équipes qui encaissent bien plus que des colis. La fermeture des magasins NOZ, quand elle est provoquée par la vi*lence de certains clients, dit quelque chose de nous, de notre société. Et ce n’est pas très glorieux.
À Cébazat, la page se tourne. Et avec elle, un goût amer. On espère que ce genre de situation reste une exception. Mais qui sait… d’autres fermetures des magasins NOZ pourraient suivre si rien ne change.
