Une déclaration qui tombe comme un couperet
Franchement, on espérait mieux. Alors que l’inflation grignote les budgets depuis plus de deux ans, beaucoup de consommateurs misaient sur un retour à la normale en 2025. Mais Michel-Édouard Leclerc vient de doucher cet espoir. Dans une interview accordée au Grand Jury RTL-M6-Le Figaro, le président du célèbre groupe de distribution a été très clair : les prix en supermarché ne redescendront pas.
Selon lui, les hausses accumulées ces dernières années sont déjà digérées par le système économique. « Cette inflation est dans la poche de quelqu’un », a-t-il affirmé. Autrement dit ? L’argent des hausses a servi à financer des investissements ou à gonfler les marges. Il n’y aura donc pas de retour aux tarifs d’avant-crise. C’est dit.
Pas de miracles, même côté promos
Si tu comptais sur des promotions spectaculaires pour faire respirer ton budget, oublie aussi cette idée. Les fameuses remises de -20 %, -30 % qu’on espérait revoir sont de l’histoire ancienne. Leclerc lui-même le reconnaît : on se dirige vers une stabilisation des prix, pas une baisse. Une claque pour ceux qui se disaient que le pire était derrière.
Les fournisseurs en embuscade
Le patron de Leclerc n’est pas pour autant résigné. Il promet de « chercher des baisses » auprès des industriels lors des prochaines négociations. Mais attention, la mission s’annonce corsée. D’après lui, toutes les demandes reçues jusqu’ici sont orientées à la hausse. Les grandes marques veulent augmenter leurs tarifs, et Leclerc devra batailler pour défendre les intérêts des consommateurs.
Quels produits ont le plus flambé ?
Sans surprise, certains secteurs ont particulièrement pris cher depuis la crise :
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Alimentation : +15 %
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Énergie : +25 %
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Hygiène : +10 %
Tu l’as peut-être déjà ressenti en passant en caisse. Une hausse parfois insidieuse, parfois brutale, mais bien réelle. Et tout laisse penser que 2025 ne sera pas l’année du soulagement.
Des stratégies pour limiter la casse
Alors, que faire quand les prix stagnent en haut ? Il va falloir changer ses habitudes, c’est clair. Voici quelques pistes que de plus en plus de Français envisagent :
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Passer aux marques de distributeur (souvent 30 % moins chères)
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Cibler les promos avec une vigilance de faucon
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Comparer les prix entre enseignes à l’aide d’applis
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Réduire le gaspillage alimentaire à la maison
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Privilégier les produits de saison, toujours moins chers
Ce sont des gestes simples, mais qui mis bout à bout, font vraiment la différence sur un mois. Et ça, Michel-Édouard Leclerc l’encourage aussi : consommer mieux, pas forcément plus.
La taxe soda fait grincer des dents
Autre coup dur pour 2025 : la fameuse taxe soda, qui va encore alourdir le ticket de caisse. Michel-Édouard Leclerc ne cache pas son agacement. Il la juge injuste et inefficace. « C’est l’État qui est obèse », a-t-il lâché sans détour. Il estime que cette taxe n’a rien à voir avec la santé publique mais vise uniquement à remplir les caisses.
Voici ce que prévoit la mesure :
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Pour les boissons avec moins de 5 kg de sucre par hectolitre : passage de 3,79 € à 4 €
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Pour celles avec plus de 8 kg de sucre : explosion de 17,70 € à 35 €
Résultat : ton soda préféré risque de devenir un petit luxe. Et au final, ce sont toujours les consommateurs qui trinquent.
Leclerc dénonce une politique « anti-pouvoir d’achat »
À travers cette critique, le patron de Leclerc pointe une tendance plus large : les décisions politiques récentes ne jouent pas en faveur des ménages. Il affirme pourtant soutenir la lutte contre l’obésité, mais regrette que les solutions soient toujours fiscales et jamais incitatives. Une hausse d’impôt en cache souvent une autre.
Les enseignes low-cost en embuscade
Face à cette morosité ambiante, les enseignes comme Lidl ou Aldi pourraient tirer leur épingle du jeu. Leur positionnement sur les petits prix séduit de plus en plus de foyers. Ils proposent des alternatives solides aux grandes marques et pourraient voir leur clientèle exploser en 2025.